• Tu es né en 1992, tu as grandi dans le Minnesota. Une bonne partie de tes lyrics témoigne d’une enfance difficile. Pour échapper à cette situation, L’Art semble être ta voie. Comment as-tu toi même décidé de t’investir dans la musique?

 

Autours de mes trois, quatre ans, mes parents se sont violemment battus à l’étage. Pendant qu’ils se battaient, la stéréo balançait la chanson « Killing Me softly (With This Song) » des Fugees. Je me souviens de comment cette chanson enveloppa mon être et éloigna de moi le bruit de cris de mes deux parents, à l’étage. Je me souviens avoir pensé, à cet age : « Damn ! Cette chanson est puissante ! Ce serait quelque chose si je pouvais faire de la musique comme ça, un jour ». Depuis, la musique est devenue une thérapie pour moi. Un outil pour exprimer comment je me sens ou ce que je vis.

 

•Peux-tu nous parler de ton évolution musicale depuis Sifu Hotman (groupe constitué de deM atlaS, Guente et Rube) jusqu’à l’album « Bad Actress » ?

La différence entre cette période et maintenant, c’est que j’use plus de ma voix et de ne plus avoir peur que ma musique prenne différentes formes: Rock, Blues, Trip Hop, Ballades Alternatives, etc… . C’est simplement de la musique. J’aime ce que je fais à présent car ça me vient naturellement et ça vient de l’âme. En repensant à l’époque de Sifu Hotman, j’essayais juste de rapper ingénieusement, ça ne venait pas du cœur.

• Comment es-tu entré en contact avec le label de Minneapolis; Rhymsayers Ent. ?

Peu de temps après la sortie de mon premier projet « Charle Brwn« , je suis monté sur scène un peu partout à Minneapolis.  J’acceptais toutes les propositions de « gigs ». Petits ou gros concerts, peu importe. A un moment, j’en étais à quatre shows par semaine dans le coin. Le mot a tourné et ça a attiré l’attention de plusieurs personnes bossant chez Rhymesayers. Ils m’ont placé en première partie de Grieves, pour ses concerts locaux puis peu après nous avons eu une réunion durant laquelle ils m’ont exprimer leur envie de travailler avec moi.

  
• « Bad Actress » est une oeuvre cohérente incluant différentes formes d’expression. On ressent ton éclectisme au travers de tes différents talents de rappeur et chanteur également.Peux-tu nous décrire le processus créatif de l’album avec Ant, le producteur d’Atmosphere ?

Je me rendais chez Ant et on improvisait simplement. Il balançait des beats, je posais des freestyles dessus. Des idées de morceaux fonctionnaient, d’autres non. Ant m’a toujours encouragé à utilisé toutes les capacités de ma voix, pas seulement pour rapper, mais chanter aussi bien. Alors, chez lui, il balançait des beats datant d’au moins dix ans, on discutait, on se marrait. Il n’y avait aucune pression, tout était fluide. J’ai toujours creusé dans d’autres styles musicaux, comme le Blues, le Jazz, le Rock N’ Roll, le Trip Hop et d’autres trucs. Donc c’est avec beaucoup de facilité que j’ai pris différentes voies musicales à l’écoute des sons de Ant. Ça a commencé comme ça. En me rendant chez lui une a deux fois par semaine; on a eu une chanson, puis trois, quatres, sept… Avant même de le savoir, nous avions réalisé un album.

• Si je me me trompe pas, tu accompagneras Atmosphere pour leur tournée "Mi Vida Local" en Europe ?

J’en serai ! 

https://rhymesayers.com/artists/dematlas

• Qui aimerais-tu remercier pour la sortie de l’album « Bad Actress », et plus généralement pour l’ensemble de ton parcours musical?

Je tiens à remercier tout le monde chez Rhymesayers pour m’avoir donné l’opportunité et les ressources à la réalisation du projet ansi que ma mère pour m’avoir toujours encourager à suivre mon coeur et à faire ce que j’aime. La vie est courte.

Merci à deM atlaS d’avoir pris de son temps pour répondre à mes questions. Puisse son album « Bad Actress » trouver le chemin du succès qu’il mérite.

Doc TMK.